Les cookies vous permettent d'améliorer votre expérience sur le site de Culture Lanaudière. En utilisant ce site, vous acceptez de recevoir des cookies conformément à notre politique sur les cookies.
Biographie: Récipiendaire du Prix Innovation en 2022 et émergence en 2019 des Grands Prix Desjardins de la culture, Vincent-Nicolas Provencher possède deux DEC en interprétation en danse contemporaine. Il a également une formation en gigue québécoise et en jeu théâtral. Sa spécialité reste néanmoins le travail de partenaire.
Depuis 2013, il a été interprète entre autres pour Benjamin Hatcher, Marie Béland, Manon Oligny, Harold Rhéaume, SQX dance, les Productions des pieds des mains, l’Opéra de Québec et Zeugma.
Il œuvre aussi comme chorégraphe. Depuis 2016 il a créé les pièces Entre tête et mère, ainsi qu’Être(s) de glace. Il co-chorégraphie également un duo de gigue contemporaine, L&L.
En parallèle à sa carrière d'interprète et chorégraphe, Vincent-Nicolas s’implique comme gestionnaire culturel. Il fonde en 2014 l'Alliance des arts de Montréal. En 2019, il co-fonde le CIL (Contact impro Lanaudière) et, en 2021, Cent méandres - Arts & découvertes. Il s’implique également comme coordonnateur pour l’ACI (Association contact impro).
Enfin, en 2021, soutenu par le CALQ, il réalise Le coffre à danser, un logiciel de médiation culturelle où l’on peut s’initier aux rouages de la création en danse. Démarche artistique:
J’ai la conviction que l’art offre au spectateur, pour l’espace d’un moment, la possibilité de voir le monde avec les yeux de l’artiste. Ce dernier façonne son sujet à partir de ses croyances, ses connaissances et son environnement. C’est l’occasion pour le spectateur d’être le témoin d'une réalité parallèle à la sienne. Cet évènement permet à l’individu, pour peu qu’il y soit sensible, d’emmagasiner de nouvelles expériences de vie. L’art nous offre donc la possibilité de déjouer le temps et d’acquérir plus de richesse que ce qu’une seule vie nous permet.
Ça, c’est si l’artiste accepte de tout donner au spectateur. Je préfère personnellement la rencontre et le partage des expériences, où le spectateur est à même de se projeter dans la proposition. Pour ce faire, je pars d’un sujet qui m’habite, j’y garde la variable corps et le contexte, mais j’enlève les intentions. Ainsi, j’aime mettre en scène des personnages aux expressions minimalistes pour garder une neutralité. L’œuvre dépouillée qui en résulte n’impose pas une lecture spécifique, mais sert plutôt de canevas au spectateur afin qu’il puisse y apposer une vision personnelle.
Au cœur de ma démarche artistique, se retrouve également l’interaction entre le divertissement pur et le partage d’une expérience sincère propre à l’artiste. Je joue entre ces deux intentions qui cohabitent dans l’œuvre, sans jugement de valeur. Le spectateur sera tantôt diverti, tantôt touché ou confronté à une vision. Je pars d’un terrain connu et réconfortant pour amener le spectateur vers un lieu nouveau.
Pour la construction de mes personnages, j’utilise la base du cœur. La motivation première de mes personnages est d’aimer et être aimé. Comme un bébé naissant qui accepte les choses telles qu’elles sont, sans jugement. Par cette démarche, je cherche la plus simple expression psychologique, un langage universel qui n’est pas teinté par la culture, le milieu ou l’époque dans lesquels nous évoluons.
Pour faire vivre cette proximité neutre entre les personnages, j’intègre très souvent à mes œuvres le travail de partenaire issu du contact improvisation. J’utilise également la gigue, qui me sert de voix pour travailler mon sujet. L’humour est aussi un élément incontournable de mes œuvres, qui se matérialise principalement à travers différents procédés chorégraphiques tels que la pause et la répétition et qui vient assouplir le propos.